Depuis la diffusion du Petit Livre d’Or la population enseignante est officiellement invitée à penser une langue comme vivante, non stable et inscrite dans une histoire sociale, humaine : car l’égalité s’écrit. Et le corps enseignant a la responsabilité d’initier les élèves à cet enjeu : l’école joue en effet un rôle de premier plan dans l’apprentissage de la langue écrite, miroir de la société qui change.
(Petit Livre d’Or, https://www.ciip.ch/files/199/Comm_Presse_CIIP_Evolang/02_Petit-livre-d-OR.pdf).
L’appropriation d’un langage égalitaire ou inclusif a pour ambition d’ouvrir le champ des représentations et autant que possible dépasser un cadre normatif et binaire, par le développement d’une pédagogie de la diversité, comme le suggère la CIIP.
Cette formation vise, par la présentation d’exemples multiples, à réduire voire éliminer des formulations sexistes ou ambigües, qui laisseraient supposer qu’un genre grammatical domine l’autre ou se substitue à l’autre. Ce qui signifie concrètement qu’une pédagogie de la diversité s’emploie à garantir la représentativité des genres qui constituent la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Outre, les actes d’enseignement apprentissage au cœur de la profession enseignante, une telle pédagogie demande de réinterroger nos pratiques langagières, nos actes de communication, notre manière de nous adresser à l’autre.